sur la route
Prendre une route de nuit
Avaler des bandes kilométriques
comme des doses de morphine
qui pénètrent un corps malade
Il y a les courtes et rapprochées
Mitraillette d'extase
Il y a les courtes et eloignées
Va et vient incessant entre reins de femme
Et il y a les continues
Un son, sans fin doux et langoureux
Des courbes parfaites
Méandres lentes
Sur ce chemin noir les lucioles roulantes sont reines
Arrivée dans une petite ville
fumée brûlante des viandes de bêtes bouillantes
Hommes et femmes lumineux de vie
Vieillard pédalant à velo perdu de solitude
Faibles lumières illicites qui discutent tout bas
Court répit de vie, la route revient vite
Noire et blanche éblouissante et rouge feu
Silhouettes dans la nuit d'arbres maigrichons tordus par le vent
Les arbres d'ici poussent tordus.
Une cariole trainée par un âne
Les arbres sont des autostoppeurs tranquilles avec des barbes pointues.
Les arbres poussent tordus et en bande
Ils sont endormis, peut être morts
Seuls quelques uns prennent vie.
C'est un phare qui fait soleil derrière eux.
J'ai toujours révé quand j'étais petit dans la voiture de mes parents ou dans le train que j'étais accroché et trainé par une corde et une planche volante sur laquelle je fonçais en survolant la terre en dessous d'une vague invisible.
pour toute suggestion, remarque, critique :
dan_ass@hotmail.com