Et puis la feuille reste blanche... Je vois la lumière, je la sens dans sa beauté. Mais je ne peux pas écrire sans lui perdre sa véritable vie.


D'un autre coté je pourrais écrire des heures, dires des conneries machinales. Des automatisme répétés, calligraphié, charcutés. Mais merde, je veux que ça s'arrête, que tout devienne fluide, que tout paraisse limpide, je hais les rimes de merdes qui se forment, je hais les mauvais poèmes, surtout quand je les écris. Lamede, Bete, Guimele, Dalete. L'alphabet hébreux pense mal les origines de l'orgasme clitoridien. Oui je voulais le dire, ORGASME CLITORIS. MAIS MERDE. Je veux pondre le beau. Je veux le pondre mais je n'y arrive pas. Je veux pondre l'oeuvre d'art. L'oeuvre belle. L'oeuvre lumière.
Mais merde, qu'est ce qui fait une oeuvre d'art.
LA TECHNIQUE.
JE VAIS APPRENDRE LA TECHNIQUE.
Apres je saurais faire pleins de choses, il restera plus que le génie. Mais je le sens au fond, il s'éveille des fois. Je le sens. Mais il y a aussi le voile, Celui que je mets moi même, Celui de la peur, du jugement, de faire ce qu'il faut, d'être apprécie, de s'endormir après une réussite, de se gratter la tête, d'attendre bêtement que ça vienne. Mais ça ne vient pas et on oublie déjà de quoi on parle, de quoi on a parlait. Et on change les temps pour faire plus de bruit. Lumière lumière lumière, j'aimerai l'avoir tout le temps. Ne plus être obscurci par cette merde d'appréhension. ETRE dans l'absolu, dans la vie, dans le rire, dans l'envie, dans la spontanéité. Dans l'intelligence, dans la clairvoyance.
Je ne veux plus rester dans l'abrutissement, dans la peur, dans le rejet, dans le dégoût. Je veux de l'envie pure.
Je ne veux plus penser à ce qui se passe mais je ne veux pas l'oublier, et JE NE VEUX PAS DIRE JE!
Mais c'est toujours moi qui parle et je ramène tout à ce que je suis, de mon trou de cul qui parle et qui voit ce monde figé.
Ah oui, le monde est figé mais c'est nous qui faisons les liens. C'est nous qui actionnons tout, c'est nous qui faisons en sorte que les choses s'emboîtent.
J'appuie, ça apparaît. L'animal saute dans l'eau ça fait une flaque. Je l'ai prévu, ou je l'ai vu? On doit dire L'ai-je prévu ou l'ai-je vu, trou du cul d'inculte analphabète.
Parle parle, il faut faire dans la quantité, plus tu parlera plus tu aura de chance d'avoir du bon. Et dans la vitesse, dans l'élan tu crées. Il suffit de commencer.
Oui bien de se concentrer.
Mais je ne suis pas concentré et je n'y arriverai pas. Alors merde. Je hais dire merde et je.
JE ET MERDE sont mes pires ennemis.

Voila un petit défoulement de cet animal poilu dégoûtant cynique sardonique vil hypocrite.
Pute.
Le jour ou je serais une pute je ferais le trottoir pour le moment j'écris des analphabétismes.
Pute c'est l'autre. Mais c'est mon amie. Pas de sexe, ni de jalousie, une vraie amitié.
Mais sur ce coup la j'avais raison de l'insulter.
Raison ou tort je m'en contre couille.
Tu piges?
TU es un qui?

La fille du fantôme me livre ses faveurs sur un plat de ferraille. Glacée comme le personnage de Baucis.
Je hais ceux qui citent des auteurs, des temps, des lieux, des references littéraires. Surtout quand ils en mettent cinq cent, toutes différentes pour étaler leur savoir littéraire ou pour faire croire qu'ils ont quelque chose dans le ventre. Mais au fond il n'y a rien; ce n'est que du plagiat et il n'y aucune beauté si ce n'est celle de la référence, qui dans les mots du plagieur n'a aucune force..
Tel Baucis sur mon cheval de Bavière, je ragotais à Venise sur les gondoles post-avant-gardistes. Ava Gardner était là, à mes cotés, dans sa beauté digne de la déesse Farchakha du deuxième tome du livre des Morts Indo-Syrien, et je lui disais ces mots : "Ton aura de Persepine m'éclaire le nombril. Dans Rome dévastée je te prendrais par derrière. Et tu criera à posteriori "Nec mergitur et omini vanitas". Et une fois mon histoire faite, je te montrerai Pablo Neruda en Octobre, des Pyrénées jusqu'à Pégase. Et quand Zeus en aura eu marre de nos conneries chamanique, il nous enverra les 7 Chevaliers de l'Apocalypse qui nous jetterons dans le Tigre et L'Euphrate. Puis en coulant, nous ferons des bulles tout droit sorties d'un tableau impressionniste anté-chretien de Watteau et qui en éclatant émettront des sons sans qualificatifs parce que la j'en ai vraiment marre!"